pensées du jour....

L'autre a écrit:Et tu joues de quel instrument? Tu nous avait jamais dis ça!

L'autre a écrit:Avons-nous parmi les villageois un spécialiste en divinités hindous et védiques?

Trin. Gr. Inst. Paris, Ord. Réf., 2 février 1977 ; Association internationale pour la conscience de Krishna c. S.A. La Bière et autre.
 
Nous, Vice-Président ;
- Attendu que l’ Association internationale pour la conscience de Krishna nous demande d’interdire sous astreinte à la Société La Bière, exploitant le cinéma Amsterdam-Saint-Lazare de projeter le film pornographique « Variations pour le plaisir » et sollicite l'autorisation de saisir les copies de ce film se trouvant en possession de ladite société ou de la société productrice Luso-France ; - Attendu que cette demande est motivée par une séquence où selon l’assignation, l’on verrait un des membres du mouvement pour la conscience de Krishna « se livrer à des exhibitions érotiques en chantant grotesquement les textes les plus sacrés qui sont la base de cette croyance » ; - Attendu que la lecture du scénario versé aux débats permet de constater qu’au cours de cette scène, le nom de Krishna est prononcé quatre fois ; - Attendu que l’association demanderesse soutient que la liberté de la création prétendument artistique ne saurait justifier la manière injurieuse dont est tournée en dérision une croyance très respectable ; - Attendu qu’il semble résulter des explications fournies à la barre qu’elle se plaint à la fois de l’offense faite à Krishna, de l’atteinte faite à leur honneur et à leur considération ; - Attendu que la demande ne se fonde donc ni sur l’atteinte à l’intimité de la vie privée prévue par l’article 9 du Code civil ni sur des actes à proprement parler diffamatoires et qu’il s’agit seulement de savoir dans quelle mesure le juge des référés, saisi en application de l’article 809 du nouveau Code de procédure civile, peut prescrire en la circonstance une mesure conservatoire en vue de prévenir un dommage imminent ou de faire cesser un trouble manifestement illicite, étant rappelé, d’une part, que le respect normalement dû à la création artistique doit s’effacer lorsqu’il y a une atteinte intolérable à l’honneur et à la considération et que, d’autre part, le dommage pratiquement irréparable causé par l’œuvre d’art ou prétendue telle justifie une interdiction et sa saisie ;
 
- Sur l’offense à Krishna : - Attendu que l’honneur des dieux plane à des hauteurs où ne sauraient l’atteindre les outrages des pornographes ; Que d’ailleurs il est permis de se demander si l’Association, fût-elle « internationale » pour la conscience de Krishna, a bien qualité pour saisir la justice humaine des offenses faites à cette divinité ; qu’en effet, une telle mission ne résulte pas nécessairement de l’objet de l’ Association, qui est « la propagation des principes religieux et philosophiques de la conscience de Krishna… » tels qu’ils se dégagent notamment de la Bhagavad Gïta, afin de « redonner de par les principes éternels de la culture védique une optique centrée sur Dieu aux hommes qui en sentiront le besoin » ; - Attendu que même si l’on admet la recevabilité de la demande à cet égard, il y a lieu d’admettre que Krishna, au cas où il jouirait de l’immortalité, s’il a pu s’offusquer d’entendre chanter son nom au cours d’un film scabreux, a sans aucun doute, dans sa haute sagesse, pardonné cette offense ; qu’en effet l’art hindou et même l’art sacré qu’illustrent les bas reliefs de ses temples offrent en certains lieux aux yeux des visiteurs l’image de scènes érotiques dont le principal avantage sur les films pornographiques est d’avoir un caractère artistique qui manque en général à ceux-ci ; - Attendu qu’aussi bien l’acte sexuel avec les raffinements qu’à décrit le Kama-Sutra, ne revêt pas dans la conscience des fidèles hindouistes le caractère souvent coupable que lui a imprimé la civilisation chrétienne ; qu’il suffit de rappeler d’autre part que l’on attribue à Krishna seize mille épouses et cent quatre-vingt mille fils pour admettre que sa mémoire ne souffrira guère d’avoir été mêlé à quelques manifestations sexuelles complémentaires ;
 
- Sur l’atteinte aux sentiments religieux des membres du mouvement : - Attendu que si les zélateurs de Krishna peuvent être légitimement blessés dans leur conscience religieuse par la séquence incriminée, encore faut-il pour cela qu’ils voient le film ; - Or attendu que cette hypothèse est hautement improbable pour ces adeptes dont « l’optique est centrée sur Dieu » et qui, selon les statuts, pratiquent une vie simple, « en particulier au milieu des communautés rurales » ; que sans doute chaque religion a son contingent de brebis égarées, mais le nombre d’adorateurs de Krishna exposés à se fourvoyer dans les salles spécialisées du cinéma Amsterdam-Saint-Lazare où chacun sait que ne fleurit guère la « culture védique », est d’autant plus réduit que les membres des l’association ne dépassent pas une ou deux centaines selon les indications fournies par leur président ; qu’en outre beaucoup demeurent à Luçay-le-Mâle (Gironde) au point qu’il est permis de se demander comment ils ont pu être informés du contenu du film « Variations pour le plaisir » ;
 
- Sur l’atteinte à l’honneur et à la considération du Mouvement : - Attendu que la demanderesse n’explique pas ce qui permettrait d’identifier le personnage du film, chanteur de cantiques et fornicateur, comme étant un membre de l’association pour la conscience de Krishna, le seul fait d’invoquer ce saint nom n’impliquant pas nécessairement l’appartenance audit mouvement ; - Attendu au surplus qu’il est probable qu’une infime minorité des amateurs de cinéma pornographique connaît l’existence de Krishna et que, parmi cette élite un peu particulière, aucun sans doute n’éprouvera un sentiment de réprobation à l’encontre des zélateurs de ce culte au spectacle de dépravation dont lui-même se délecte ; Qu’en tout cas et sur un plan strictement juridique le film en question ne cause pas directement à l’Association une offense intolérable ni un dommage suffisamment certain et irréparable pour justifier l’interdiction et la saisie sollicitées ; - Mais attendu que les parties ayant, depuis l’audience du 22 décembre dernier à laquelle l’affaire a été plaidée, demandé un délai de réflexion pour rechercher une solution transactionnelle, nous informent à l’audience du 26 janvier d’une part que la projection du film a été arrêtée dès la délivrance de l’assignation, ainsi que nous avons pu le constater nous-même, d’autre part que par suite d’une mise en vigueur d’une taxe spéciale sur les films pornographiques, l’exploitation de « Variations pour le plaisir » n’apparaît plus rentable et qu’en conséquence elle ne sera pas reprise à moins de la survenance d’un changement dans les dispositions fiscales ; - Attendu que la Société Luso-France demande acte de cette déclaration et de ce qu’en outre, au cas où par impossible l’exploitation du film serait requise, elle s’engage à supprimer la bande sonore correspondant à la séquence litigieuse, mais demande à être déchargée de tous frais ;
Par ces motifs : - Rejetons la demande de saisie du film « variations pour le plaisir » ; - Donnons acte à la Société Luso-France : 1° De ce qu’elle renonce à exploiter ce film en raison des charges fiscales ; 2° De ce qu’au cas où, par impossible elle reprendrait cette exploitation, elle s’engage à supprimer la bande sonore correspondant aux chant sacrés et à l’invocation de Krishna ; - Réservons les droits de l’Associations internationale pour la conscience de Krishna ; - Réservons les droits de l’Associations internationale pour la conscience de Krishna à faire respecter le cas échéant cet engagement ; - Disons que chacune des parties conservera la charge des dépens par elle exposés.
 
M. Bertin, prés. ; Mes Garnier, Werba et Edberg, av

Namhata a écrit:Arf, autant s'acheter une vraie guitare. Enfin le gros avantage de celle la, c'est qu'elle doit convenir aux droitiers comme aux gauchers

Seppun a écrit:Mais là ça peut permettre des choses totalement nouvelles,et une gestion en temps réel c'est tout simplement énorme !
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Namhata a écrit:
Mais les pédales ne font déjà ce travail? (moi et mon acoustique on est très loin de tout ça )

Seppun a écrit:Ben comme c'est Albeniz qui l'a composée c'est un peu normal ,pis c'est du piano à l'origine (il me semble) l’adaptation guitare rend forcément pas pareil^^